Capparidées (Capparaceae). Capparis. Câprier.
Les Capparidées renferment des plantes à
fleurs régulières, dont le
calice a
un nombre pair de
sépales (ordinairement 4), et dont la
corolle, lorsqu'elle
existe, a un nombre pair de
pétales (ordinairement 4). Les
étamines sont au
nombre de 6, de 8 ou très nombreuses, à
anthères tournées vers l'intérieur
de la fleur.
Genre : CAPPARIS. CAPRIER (du mot grec (Capparis), désignant l'espèce
principale). - Ce genre est caractérisé par ses
fleurs à 4
sépales, 4
pétales,
à
étamines nombreuses et saillantes, à
filets allongés ; la partie supérieure
du
pistil (
ovaire et
stigmate formés par le haut de 2
carpelles complètement
réunis entre eux) se prolonge à la base en un pied mince et très long qui
formera un faux
pédoncule du
fruit ; ce dernier est plus ou moins charnu,
surtout dans sa partie interne, et assez dur ou coriace extérieurement.
Capparis spinosa L. Câprier épineux. Plante sous-
ligneuse, à
souche émettant de nombreuses
tiges couchées ou
ascendantes, longues de 1 mètre et plus,
pubescentes au sommet ;
feuilles alternes,
ovales-arrondies,
entières, à
pétiole muni à la base de 2 épines recourbées ;
fleurs d'un blanc rosé, grandes, solitaires sur des
pédoncules axillaires épais ; 4
sépales ovales, verdâtres ; 4
pétales obovales, plus longs que le
calice;
étamines très nombreuses, dépassant la
corolle ;
stigmate sessile ;
baie indéhiscente, à nombreuses
graines en rein.
NOMS VULGAIRES. - En français : Câprier, Taparié. En allemand :
Kappernstande. En flamand : Kapperboom. En italien : Capparo,
Cappero-de'-muri. En anglais : Caperbush.
USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Le Câprier est surtout utilisé pour la récolte
de ses boutons floraux qui sont comestibles et connus sous le nom de «
câpres » ; cette culture est répandue en
Provence et sur le littoral des
Alpes-Maritimes. On met les boutons cueillis dans du vinaigre auquel on a
ajouté un peu de sel ; les câpres, ainsi préparées, constituent un condiment
estimé. On distingue plusieurs sortes de câpres, d'après la forme des
boutons : la « câpre ronde » à boutons arrondis, d'un vert mêlé de rouge ;
la « câpre capucine » à boutons anguleux et d'un vert foncé, la « câpre plate
» à boutons aplatis et d'un vert souvent plus ou moins mêlé de rouge. On
utilise aussi quelquefois les
fruits du Câprier, qu'on recueille avant maturité
et qu'on prépare de la même manière que les boutons ; ils constituent alors
les « cornichons de Câprier », et forment un condiment encore plus estimé
que les câpres. On a tenté de cultiver, en certaines localités, la race sans
épines, qui rend la cueillette beaucoup plus facile. - L'écorce des
racines est amère astringente et diurétique. - Les boutons de Câprier
renferment de la rutine, glucoside qui se trouve aussi dans le Ruta
graveolens.