Centaurium erythraea Rafn. Érythrée Petite Centaurée. [Synonymes : Erythraea Centaurium Pers ; Gentiana Centaurium L.; Chironia Centaurium Curtis; Centaurium minus Moench]. Plante bisannuelle de 10-60 cm., glabre, rarement naine et trapue ; tige élancée, quadrangulaire, simple à la base, rameuse au sommet à rameaux dressés ; feuilles radicales en rosette, obovales, larges de 8-20 mm., à 3-7 nervures, les caulinaires inférieures oblongues, plus grandes que les supérieures ; fleurs roses (rarement blanches), moyennes, nombreuses, sessiles ou subsessiles, en corymbes denses à rameaux courts et peu divisés ; corolle à lobes ovales, longs de 5-6 mm., plus courts que le tube resserré au sommet ; capsule plus longue que le calice.
NOMS VULGAIRES. - En français : Petite- Centaurée, Herbe-à-la-fièvre, Herbe-à-mille-florins, Gentianelle, Fiel-de-terre, Herbe-au-Centaure, Herbe-à-Chiron. En allemand : Tausendgüldenkraut, Fieberkraut, Erdgall. En flamand : Aardgal, Duizenguldenkruid, Santorie. En anglais : Centaury, Feverwort, Earth-gall. En italien : Erba-da-febbre, Biondella.
USAGES ET PROPRIÉTÉS. - La décoction de la plante teint la laine en jaune-verdâtre, en jaune-citron avec addition d'alun, et en brun-verdâtre avec addition de sulfate de fer. - Cultivé comme plante ornementale; la sous-espèce 1.907 b. Erythraea diffusa sert à la décoration des rocailles. - La plante, comme fébrifuge, est un des meilleurs succédanés du quinquina; elle est en outre âcre, amère, tonique, stimulante, vulnéraire, antiseptique, vermifuge. On l'a employée contre la dyspepsie, la gangrène, les lièvres intermittentes. Les sommités fleuries en décoction ou en infusion dans l'eau ou dans le vin constituent un remède qui, pris à jeun, avant les repas, facilite la digestion. La plante renferme un glucoside amer, l'érythrocentaurine (0,3 pour cent de la substance sèche) ; on a extrait aussi de cette espèce un autre glucoside, l'érytaurine.