Araliacées. (Araliaceae). Hedera. Lierre.

Hedera helix
L. Lierre grimpant.
Très commun.
Localisation.
Habitats : Rochers, bois.
Fleurs d'un jaune verdâtre.
Taille : variable.
Fleurit du mois de septembre à octobre.
Plante vivace.
Abrisseau à feuilles alternés, persistantes, luisantes, grimpant par des racines transformées en crampons ; fleurs en ombelles ; fruits noirs.


Hedera helix L. 13119 Saint Savournin 2008-09-15 (sept.).

Hedera helix L. 13119 Saint Savournin 2008-02-13 (févr.).

Hedera helix L. 13119 Saint Savournin 2008-02-13 (févr.).

Famille: ARALIACEAE. ARALIACÉES
[Synonymes: HEDERACEAE, HÉDÉRACÉES]
(du genre type: Aralia)
Les plantes de cette Famille sont remarquables par leur fruit charnu et par l'ovaire divisé en 5 loges, rarement moins.

Genre : HEDERA. LIERRE. (du mot latin haedere, s'attacher les tiges s'attachent sur les murs, les arbres ou les rochers). En allemand: Efeu. En flamand : Klimop. En italien : Edera. En anglais : Ivy. - Ce genre se reconnaît aux fleurs dont la partie libre du calice est formée de 5 lobes très courts, aux pétales qui sont au nombre de 5, ainsi que les étamines, et au fruit charnu qui devient noir à la maturité. Ce sont des arbrisseaux rampants ou grimpants (sauf certaines races cultivées), à feuilles alternes; plus ou moins coriaces, persistantes, simples, entières ou plus ou moins profondément divisées en lobes.

Hedera helix L. Lierre grimpant. - Arbrisseau à tiges sarmenteuses, couchées-radicantes sur le sol ou grimpantes par des crampons ; feuilles alternes, pétiolées, coriaces, luisantes, persistantes, les caulinaires palmatinervées, à 3-5 lobes triangulaires, celles des rameaux florifères entières, ovales-acuminées ; fleurs d'un jaune verdâtre, en ombelles terminales globuleuses, à rayons nombreux, pubescents-blanchâtres ; calice à 5 petites dents ; 5 pétales lancéolés, pubescents, réfléchis; style persistant ; baie globuleuse, noire, cerclée vers le sommet par le limbe du calice.

NOMS VULGAIRES. - En français: Lierre, Herbe-de-Saint-Jean, Bourreau-des-arbres. En allemand : Efeu, Baumefeu, Ebich, Lorbeerkraut, Mauer-Efeu, Ywenlof. En flamand : Klimop, Clem, Klimmer, kruid, Wintergroen. En italien: Edera, Ellera, Lellera, Ellera-arborea. En anglais: Ivy, Bentwood, Woodbind.

USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Le Lierre, dédié à Bacchus, était chez les anciens un objet de vénération ; il était consacré à la gloire des poètes, et aussi à celle des buveurs. - Le Lierre n'est pas parasite pour les arbres sur lesquels il croît, mais il produit un couvert qui est nuisible au développement des bourgeons de l'arbre, et les tiges nombreuses et épaisses du Lierre peuvent mettre obstacle à l'épaississement du tronc et des branches de l'arbre qui le supporte. On doit détruire le Lierre sur les arbres lorsqu'il prend une trop grande extension. Quand le Lierre, pousse sur les murs des habitations il ne leur est pas nuisible, mais, au contraire, les protège contre les intempéries. - Lorsqu'on mâche des fruits de Lierre, la salive est émulsionnée et la gorge irritée au point de donner une sensation persistante dont on est incommodé pendant longtemps ; mais les feuilles sont moins irritantes et la plupart des bestiaux les mangent assez volontiers ; on leur en donne lorsque le fourrage fait défaut. - On mêle quelquefois les feuilles de Lierre à la cendre pour faire la lessive. Le suc résineux des vieux troncs est utilisé comme vernis. - On cultive comme plantes ornementales soit l'espèce type, soit un grand nombre de races ou de variétés de cette espèce. Telles sont les suivantes : Helix algeriensis à feuilles d'un vert jaunâtre et panachées ; H. arborescens, en forme d'arbuste dressé et à fruits jaunes ; H. aurantiaca, à fruits d'un rouge orangé ; H. deltoidea, à feuilles d'un vert noirâtre : H. dentata, à feuilles dentées et peu luisantes ; H. hybernica (Lierre d'Irlande), à feuilles grandes, d'un vert foncé ; H. marginata, à feuilles dont la bordure est blanche et qui sont striées de rouge à l'automne ; H. marmorata, à feuilles irrégulièrement tachetées de blanc ; H. Roegneriana (Lierre du Caucase), à feuilles grandes, très coriaces, en forme de coeur renversé ; H. Sagitaefolia, à feuilles dont le lobe médian est plus grand que les autres, etc. On utilise le Lierre dans les parcs et les jardins pour couvrir les murs, les arbres, les tonnelles, pour faire des bordures ou pour établir sous bois des tapis toujours verts. - Les abeilles récoltent sur les fleurs de Lierre, à l'automne, un nectar qui fournit un miel excellent, de couleur jaune-verdâtre. - La plante a été utilisée autrefois comme dérivatif dans le traitement de l'esquinancie, par l'application d'un collier de feuilles de Lierre coupées. Les feuilles ont été aussi employées pour le pansement des cautères et comme antiscrofuleuses, le bois comme antiseptique, les fruits comme purgatifs et émétiques (remède dangereux). Dans les pays relativement chauds, les vieux troncs de Lierre fournissent par incision un suc résineux, aromatique lorsqu'on le brûle, qui est utilisé comme résolutif. - Les feuilles contiennent un glucoside spécial, l'hédérine, de l'inosite, de la carotine, des acides formique, hédérique, malique ; les fruits renferment de l'hédérine, de l'acide hédérique, une huile grasse, de la cholestérine, des sucres, des matières pectiques, etc. Dans les graines, il existe aussi de l'hédérine. Les cendres des racines ont donné 42,75 de chaux: 3,5 d'acide phosphorique; 8,4 de potasse ; 2,5 de magnésie ; 1,9 d'acide sulfurique.

Flore de France page 8282