Rosa canina L. Rosier des chiens. [Synonyme : Rosa communis Rouy]. –
Arbrisseau de 1 à 3 mètres, généralement verdâtre et à
rameaux robustes, dressés ;
aiguillons forts, crochus ou arqués, dilatés à la base ;
feuilles à 5-7
folioles plus ou moins grandes,
ovales ou
elliptiques,
glabres, à dents simples, doubles ou composées-glanduleuses ;
stipules et
bractées dilatées, allongées ;
fleurs roses ou blanches, plus ou moins grandes, solitaires ou en
corymbes ; pédicelles lisses, plus rarement hispides-
glanduleux à
glandes inodores ;
sépales appendiculés,
réfléchis après la
floraison et promptement caducs ;
stigmates en tête
velue ou
glabre ;
fruit gros, presque toujours
lisse.
NOMS VULGAIRES. - En français : Eglantier, Eglantier-sauvage Cynorrhodon, Agulancier, Rosier-sauvage, Rose-des-haies. En provençal : l'agufier. En
allemand : Hundsrose, Heckenrose, Wilde-Feldrose, Engelntier, Akelter, Hundsdorn. En flamand : Hondsroos, Egelantier,
Hondsbremen, Wilde- Bottetroos. En italien : Rosa-canina, Rosadi-macchia, Cino, Cinosbato, Spina-di-cane. Roselline-di-pruni. En
anglais : Doy-rose, Bird-briar, Dogbriar, Hep-rose.
USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Cultivé parfois comme plante ornementale ; il existe plusieurs variétés horticoles. Peut servir de
porte-greffes pour cultiver de nombreuses variétés de Rosiers. Les
fleurs produisent très peu de nectar, et ce nectar lorsqu'il se forme
n'est pour ainsi dire jamais pris par les abeilles. - Les
racines avaient autrefois été vantées comme remède contre la rage ; c'est de là que vient le nom de l'espèce. Les
feuilles, en infusion, servent à préparer une sorte de thé. Les parties charnues qui
entourent les
carpelles à la maturité, employées en conserves, sont usitées comme astringents ; les vrais
fruits, c'est-à-dire les
carpelles mûrs renfermés à l'intérieur de cette bouteille qui devient charnue, sont vermifuges. - Cette partie charnue qui entoure les
carpelles renferme une essence de couleur orangée, des matières pectiques, des acides malique et citrique, des sucres (saccharose,
lévulose), du tanin et une huile grasse. - On trouve souvent sur les
rameaux de cette espèce, et de quelques autres espèces du même
genre, des excroissances volumineuses, rouges ou vertes, divisées et formant comme une chevelure. C'est une galle due à la piqûre
d'un insecte Cynipide. Cette galle, connue sous le nom de « bédéguar » était employée autrefois comme vermifuge.