Ombellifères (Apiaceae). Conium. Ciguë.

Conium maculatum
L. Ciguë tachée, Grande Ciguë.
Assez commun sauf dans le Sud-Est, l'Auvergne et la région méditerranéenne.
Localisation.
Habitats : Endroits incultes.
Fleurs blanches.
Taille : de 0,5 à 0,8 mètre.
Fleurit du mois de juillet à août.
Plante bisannuelle.


Conium maculatum L. 13005 Marseille 2008-04-01 (avr.).

Conium maculatum L. 13005 Marseille 2008-04-01 (avr.).

Conium maculatum L. 13005 Marseille 2008-04-01 (avr.).

Conium maculatum L. 13005 Marseille 2008-04-01 (avr.).

Conium maculatum L. 13005 Marseille 2008-04-01 (avr.).

Conium maculatum L. 13005 Marseille 2008-05-21 (mai).

Conium maculatum L. 13005 Marseille 2008-05-21 (mai).

Genre : CONIUM. CIGUË (du nom grec: (Coneïon), nom grec de la plante). En allemand : Schierling. En flamand : Scheerling. En italien: Cicuto. En anglais: Hemlock. - Ce genre est défini par l'ensemble des caractères suivants. Le calice ne présente pas de dents au sommet. Les pétales sont largement ovales, un peu échancrés dans le haut, avec la pointe renversée en dedans. Les styles sont à peu près de la même longueur que le disque saillant sur lequel ils sont insérés. Le fruit est comprimé perpendiculairement à la cloison, moins long que large chacune de ses moitiés présente 5 côtes saillantes, obtuses, ondulées et comme crénelées dans leur longueur.

Conium maculatum L. Ciguë tachée [Synonymes: Cicuta major Lam. ; Coriandrum Cicuta Crantz ; Coriandrum maculation Roth]. Plante bisannuelle d'environ 1 mètre, glabre, à odeur vireuse ; tige robuste, creuse, striée, glaucescente, tachée de pourpre intérieurement ; feuilles inférieures grandes, 3-5 fois pennatiséquées, à segments ovales-lancéolés, pennatipartites, à lobes courts ; fleurs blanches, en ombelles à 10-20 rayons inégaux ; involucre à 3-5 folioles courtes, réfléchies ; involucelle à 3 folioles rejetées d'un côté, réfléchies, plus courtes que les ombellules ; calice à limbe nul ; pétalesobovales, un peu émarginés, à pointe courbée ; styles courts, épais, un peu divergents ; fruit petit, subglobuleux, presque didyme, comprimé par le côté, glabre ; méricarpes ovoïdes, à 5 côtes égales, saillantes, obtuses, ondulées-crénelées.

NOMS VULGAIRES. - En français : Grande-Ciguë, Ciguë-de-Socrate, Ciguë-commune, Ciguë-des-anciens, Vicaire, Mort-aux-oies. En allemand: Schierling, Teufels-Peterlein, Hundspetersilie, Blutpeterlein. En flamand : Dollekervel Gevlekte-Scheerling. En italien : Erba-grande, Cicuta. En anglais : Hemlock, St-Bennet's-herb, Whodewhistle, Kex, Keckson.

USAGES ET PROPRIÉTÉS. - C'est la plante dont se servaient les Athéniens pour faire périr ceux que l'Aréopage avait condamnés. - Dangereux dans les fourrages; quelquefois utilisé dans la culture ornementale. - Employé à l'extérieur comme plante résolutive, antiscrofuleuse, anticancéreuse, contre la goutte et les rhumatismes. L'application des feuilles, préalablement cuites dans du lait, est un remède contre les névralgies. On prépare avec le suc des feuilles et des jeunes tiges un « extrait de Ciguë » contre les affections lymphatiques (remède dangereux). - Le fruit, la tige et les feuilles contiennent une proportion notable d'un alcaloïde toxique, la conicine (la racine en contient peu); 2 gouttes de conicine sur la langue d'un chien ou sur une blessure peuvent suffire pour amener la mort en moins de deux minutes. Le fruit contient aussi un autre alcaloïde, la conicine, de la caféine, de l'acide malique et une huile essentielle spéciale ou « huile de Grande-Cigué ». Dans la tige et les feuilles on trouve de la carotine et une huile essentielle différente de celle qui est dans le fruit. Il y a, dans la racine, du saccharose en proportion assez grande. Les cendres de la plante renferment 26,5 p. 100 de chaux ; 21,7 p. 100 de potasse, etc ; on y a décelé des traces de cuivre. Très vénéneux.


Flore de France page 7860