(du mot latin viscus, glu ; allusion à la glu que l'on extrait de la plante ou de ses
). En allemand Mistel. En
flamand : Vogellijm. En italien : Visco. En anglais Mistletoe. - Ce genre est caractérisé par les plants à
, au nombre de 4, forment chacun une seule pièce portant de nombreux sucs polliniques à leur face
intérieure. Chez les pieds à
Viscum albumL. Sous-arbrisseau de 20-50 cm.,
glabre, vert jaunâtre, à
tiges arrondies,
articulées, di-
trichotomes ;
feuilles oblongues,
obtuses,
atténuées à la base, épaisses, coriaces, à 5-6
nervures parallèles ;
fleurs jaunâtres, en petites têtes
sessiles au sommet des
rameaux et à l'aisselle des
feuilles ; les mâles à 4 divisions au périanthe portant appliquées en dedans 4
anthères sessiles s'ouvrant par des pores nombreux ; les femelles à 4
lobes charnus,
écailleux, alternant avec les 4 dents d'un axe floral creux renfermant l'
ovaire ;
baie sessile, globuleuse, blanche,
veinée, translucide, à pulpe très visqueuse.
NOMS VULGAIRES. - En français : Gui, Verquet, Bouchon, Blondeau, Vert-de-Pommier, Bois-de-la-Sainte-Croix. En allemand :
Mistel, Affolter, Heiliges-Kreuzholz, Künst, Maren-Tacken, Mispel, Vogelleim, Wintergrün. En flamand : Vogellijm, Boomkruid, Duivelsnest,
Marentak. En italien : Guastrice, Veschiaio, Visco, Vischiaia, Scoaggine. - En anglais: Mistletoe, Mistle, Masslinn, Mislinbush, All-heal.
USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Le Gui, et en particulier le Gui du Chêne (qui est très rare), était chez les Gaulois, et dans la plupart des races
celtiques, l'objet d'une vénération religieuse. On le recueillait et le gardait, pour se protéger contre les maléfices et les sortilèges ; on croyait
aussi que l'eau dans laquelle on le faisait macérer guérissait de nombreuses maladies. Un reste de cette tradition subsiste en Angleterre où
le « Gui de Noël» est l'objet d'un commerce considérable, ; on expédie en Angleterre, avant Noël, de grandes quantités de Gui provenant de
France. - Les
fruits visqueux servent à fabriquer de la glu, que l'on peut aussi extraire de toutes les parties vertes extérieures de la plante. -
On utilise le Gui pour nourrir les bestiaux quand le fourrage fait défaut et même en certaines contrées, comme le Perche, on s'en sert
normalement pour nourrir les vaches et les brebis, ce qui a, dit-on, pour effet d'augmenter la quantité de leur lait. - Les
fleurs de Gui sont
visitées par les abeilles qui recueillent le nectar sur les
fleurs pistillées et sur les
fleurs staminé. - On a employé cette plante contre
l'épilepsie et les convulsions. - Les
feuilles renferment de l'inosite ; les
fruits contiennent en outre un glucoside, la viscite, un acide dit acide
viscique (de formule C H4 O4 , d'après Leprince) et un corps basique de formule C8 H11 Az ; les cendres . de la plante donnent: 17 à 50
pour 100 de chaux, jusqu'à 14 pour 100 de magnésie, 1 à 8,8 pour 100 de silice et jusqu'à 22 pour 100 d'acide phosphorique.