Loranthacées. (Viscaceae). Viscum. Gui.

Viscum album
L. Gui blanc.
Commun ; manque çà et là.
Localisation.
Habitats : Parasite sur les arbres.
Fleurs jaunâtres.
Taille : de 0,1 à 0,6 mètre.
Fleurit du mois de mars à mai.
Plante vivace.

Viscum albumviscum album
Viscum albumL. sur Amandier (Prunus dulcis). Roquevaire 13360 2013-03-15 (mars).

Genre: VISCUM. GUI (du mot latin viscus, glu ; allusion à la glu que l'on extrait de la plante ou de ses fruits). En allemand Mistel. En flamand : Vogellijm. En italien : Visco. En anglais Mistletoe. - Ce genre est caractérisé par les plants à fleurs staminé dont les sépales et les étamines, au nombre de 4, forment chacun une seule pièce portant de nombreux sucs polliniques à leur face intérieure. Chez les pieds à fleurs pistillées, chaque fleur montre les 4 parties libres des sépales qui sont charnues.

Viscum albumL. Sous-arbrisseau de 20-50 cm., glabre, vert jaunâtre, à tiges arrondies, articulées, di-trichotomes ; feuilles oblongues, obtuses, atténuées à la base, épaisses, coriaces, à 5-6 nervures parallèles ; fleurs jaunâtres, en petites têtes sessiles au sommet des rameaux et à l'aisselle des feuilles ; les mâles à 4 divisions au périanthe portant appliquées en dedans 4 anthères sessiles s'ouvrant par des pores nombreux ; les femelles à 4 lobes charnus, écailleux, alternant avec les 4 dents d'un axe floral creux renfermant l'ovaire ; baie sessile, globuleuse, blanche, veinée, translucide, à pulpe très visqueuse.

NOMS VULGAIRES. - En français : Gui, Verquet, Bouchon, Blondeau, Vert-de-Pommier, Bois-de-la-Sainte-Croix. En allemand : Mistel, Affolter, Heiliges-Kreuzholz, Künst, Maren-Tacken, Mispel, Vogelleim, Wintergrün. En flamand : Vogellijm, Boomkruid, Duivelsnest, Marentak. En italien : Guastrice, Veschiaio, Visco, Vischiaia, Scoaggine. - En anglais: Mistletoe, Mistle, Masslinn, Mislinbush, All-heal.

USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Le Gui, et en particulier le Gui du Chêne (qui est très rare), était chez les Gaulois, et dans la plupart des races celtiques, l'objet d'une vénération religieuse. On le recueillait et le gardait, pour se protéger contre les maléfices et les sortilèges ; on croyait aussi que l'eau dans laquelle on le faisait macérer guérissait de nombreuses maladies. Un reste de cette tradition subsiste en Angleterre où le « Gui de Noël» est l'objet d'un commerce considérable, ; on expédie en Angleterre, avant Noël, de grandes quantités de Gui provenant de France. - Les fruits visqueux servent à fabriquer de la glu, que l'on peut aussi extraire de toutes les parties vertes extérieures de la plante. - On utilise le Gui pour nourrir les bestiaux quand le fourrage fait défaut et même en certaines contrées, comme le Perche, on s'en sert normalement pour nourrir les vaches et les brebis, ce qui a, dit-on, pour effet d'augmenter la quantité de leur lait. - Les fleurs de Gui sont visitées par les abeilles qui recueillent le nectar sur les fleurs pistillées et sur les fleurs staminé. - On a employé cette plante contre l'épilepsie et les convulsions. - Les feuilles renferment de l'inosite ; les fruits contiennent en outre un glucoside, la viscite, un acide dit acide viscique (de formule C H4 O4 , d'après Leprince) et un corps basique de formule C8 H11 Az ; les cendres . de la plante donnent: 17 à 50 pour 100 de chaux, jusqu'à 14 pour 100 de magnésie, 1 à 8,8 pour 100 de silice et jusqu'à 22 pour 100 d'acide phosphorique.