Caprifoliacées. (Caprifoliaceae). Sambucus. Sureau.

Sambucus nigra
L. Sureau noir.
Commun.
Localisation.
Habitats : Haies, villages.
Fleurs blanches.
Taille : de 1 à 5 mètres.
Fleurit du mois de juin à juillet.
Plante vivace.

sambucus nigra
Sambucus nigra L. 13119 Saint Savournin 2005-05 (mai).
sambucus nigra
Sambucus nigra L. 13119 Saint Savournin 2005-05 (mai).
sambucus nigra
Sambucus nigra L. 13119 Saint Savournin 2005-10-09 (oct.).

Sambucus nigra L. Sureau noir. Arbrisseau ou arbuste de 2 à 6 mètres, à rameaux ligneux, verruqueux-grisâtres, remplis d'une moelle blanche, les jeunes brièvement hispides ; feuilles à 5-7 folioles pétiolulées, ovales-acuminées, dentées ; stipules nulles ou très petites ; fleurs blanches, un peu jaunâtres par la dessiccation, très odorantes, disposées en large corymbe plan à 5 branches principales, paraissant après les feuilles; corolle à lobes ovales-arrondis ; anthères jaunes ; baies noires (rarement blanchâtres) à la maturité.

NOMS VULGAIRES. - En français : Sureau, Sureau-noir, Suseau, Susier, Hautbois, Grand-Sureau. En provençal : lou sambu. En allemand : Holunder, Schwarzer-Holunder, Flieder, Holder, Alhorn, Schibchen. En flamand : Vlier, Vlierboom, Holderboom, Flierenboom. En italien : Sambuco, Sambuconostrale, Zambucco, Zambuco-arboreo. En anglais : Elder, Elderberry, Alderne, Blackfruited, Hilder, judas-tree, Pipe-tree, Devil's-wood.

USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Les fleurs sont employées pour donner au vin un goût assez analogue à celui du vin muscat. - Le bois est assez difficile à dessécher et peut facilement se déformer et se fendre. Lorsqu'il est complètement sec, ce bois peut être employé dans la tabletterie ou à fabriquer divers objets tels que des peignes, etc. ; ce bois sec sert aussi à faire divers instruments de chirurgie tels que les stéthoscopes, etc. La moelle est utilisée en horlogerie ou pour faire des coupes dans les plantes dans les manipulations de Botanique (on la remplace souvent, par la moelle de l'Helianthus annuus). Le bois se conserve longtemps dans la terre et dans l'eau sans altération ; aussi s'en sert-on pour faire des pieux et des échalas. Les tisserands emploient les jeunes tiges pour fabriquer des bobines sans bords. On faisait autrefois avec les tiges de sureau vidées de leur moelle un instrument pour souffler le feu, en bouchant le bâton de sureau avec un bouchon dans lequel on laissait une ouverture. Les enfants fabriquent des sarbacanes ou des flûtes avec les rameaux dont ils ont enlevé la moelle ; ils en font aussi des pétards. - Les pommes de reinette acquirent un goût de muscat agréable lorsqu'on les dispose, en les conservant, sur un lit de fleurs de sureau. - C'est un arbuste ornemental; il existe des variétés horticoles à feuilles très divisées, à feuilles panachées de blanc ou de jaune d'or. - Les fleurs produisent peu ou pas de nectar, et sont très rarement visitées par les abeilles pour y recueillir un liquide sucré. – La partie interne de l'écorce est purgative, et a été employée contre l'hydropisie. Les fleurs sont récoltées pour servir de sudorifiques; on s'en sert en inhalations contre le rhume de cerveau. L'écorce de la racine est émétique. L'extrait purgatif des baies est appelé « rob de sureau ». Les fleurs, les fruits et l'écorce sont diurétiques. Les feuilles sont résolutives. Les cataplasmes de fleurs de sureau cuites dans de l'eau ou dans du lait sont utilisées contre les inflammations érysipélateuses. On fait aussi, avec les fleurs, une infusion analogue au thé; blanchie avec du lait, et prise très chaude, cette infusion sert à rétablir la transpiration et est également employée contre les catarrhes. On trouve dans les feuilles un glucoside cyanogénétique spécial, la sambucinigrine, en même temps que de l'émulsine, de l'invertine, du dextrose, du saccharose, de l'aldéhyde benzoïque, de l'azotate de potassium (environ 1 pour 100), etc. Les fleurs contiennent du malate de calcium, des acides valérianique et acétique, une huile essentielle spéciale dite « huile de sureau noire », du terpène (C10 H16) et leurs cendres renferment du cuivre et du fer. Dans les fruits, il existe un autre glucoside, une autre huile essentielle, des acides malique et vinique, de la tyrosine, des pentosanes ; on n'y rencontre pas d'émulsine. Les graines, au contraire renferment de l'émulsine ainsi qu'une huile grasse particulière.