Résédacées. (Resedaceae). Reseda. Réséda.
Reseda luteola L. Réséda jaunâtre. Gaude.
Commun.
Localisation.
Habitats : Endroits incultes.
Fleurs jaunâtres.
Taille : 0,2 à 1,5 mètre.
Fleurit du mois de juin à août.
Plante bisannuelle.

Reseda luteola L.

Reseda luteola L.

Reseda luteola L.

Reseda luteola L.

Reseda luteola L.


Reseda luteola L. Réséda jaunâtre. [Synonymes : Luteola tinctoria Webb.; Reseda undulata Gilib.]. Plante bisannuelle, glabre, verte ; tige de 50 cm à 1 mètre, dressée, robuste, anguleuse ; feuilles toutes simples, oblongues-lancéolées, entières, les radicales ondulées et en rosette ; fleurs d'un jaune verdâtre, en grappes spiciformes très longues, denses, raides ; pédicelles courts, égalant le calice ; 4 sépales dressés-appliques, oblongs, obtus, non accrescents ; 3-4 pétales, à laciniures assez courtes ; 20-25 étamines, à filets un peu dilatés à la base ; capsules dressées, petites, ovoïdes, à 3 dents acuminées; graines noires, luisantes.

NOMS VULGAIRES. - En français : Gaude, Réséda-des-teinturiers, Grand-Réséda, Herbe-à-jaunir, Herbe-jaune, Herbe-maure, Réséda-commun, Herbe-des-juifs. En allemand : Gelbkraut, Wau-Resede, Färber-Wau, Wau. En flamand : Wouw. En italien : Luteola, Bietola-giala, Biondella, Guadone, Erba-guada, Guaderella dé-tintori, Betolina, Pancella. En anglais : Wild-woad, Yellom weld, Dyer's-weed, Dyer's-rocket.

USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Cultivé en France, Allemagne et Angleterre comme plante tinctoriale. Toutes les parties de la plante contiennent un principe colorant jaune qui est considéré comme la plus solide et la plus belle des teintures jaunes. Cette culture est beaucoup moins développée qu'autrefois. On distingue deux variétés cultivées : la « Gaude de printemps » et la « Gaude d'automne » ; cette dernière est plus productive. On dessèche les plantes et on les vend en bottes; on extrait de la Gaude une belle laque jaune. On peut aussi employer la plante fraîche pour la teinture. Les graines contiennent une huile grasse, verdâtre, qui a été employée autrefois pour l'éclairage. Dans le Comtat-Venaissin, les juifs se servaient de la Gaude pour teindre leurs habits et leur coiffure, alors qu'ils étaient obligés d'être vêtus de jaune, d'où le nom vulgaire d' « Herbe-des-juifs ». - Les abeilles visitent parfois les fleurs de cette espèce pour y récolter du nectar. La Gaude doit son principe colorant à la lutéoline que Chevreul a obtenu cristallisée en aiguilles jaunes, et dont la formule est C15 H10 O6 (d'après Perkin). - La racine a été usitée comme apéritive. Elle a été employée aussi contre les vers intestinaux.



Flore de France page 6716