Rosacées. (Rosaceae). Pirus. Poirier.

Pyrus communis subsp. pyraster Ehrh. Poirier sauvage.
Assez commun. Cultivé et subspontané.
Localisation.
Habitats : Bois, champs.
Fleurs blanches ou un peu rosées.
Taille : de 5 à 15 mètres.
Fleurit du mois d'avril à mai.
Plante vivace.

Pyrus communis subsp. pyraster Ehrh. Photo : Mathieu Menand [CC BY-SA 2.0 FR], via Tela Botanica.

Pyrus communis subsp. pyraster Ehrh. Photo : Sylvain Piry [CC BY-SA 2.0 FR], via Tela Botanica.

Pyrus communis subsp. pyraster Ehrh. Photo : Sylvain Piry [CC BY-SA 2.0 FR], via Tela Botanica.


Pyrus communis subsp. pyraster Ehrh. Poirier sauvage. Arbre de taille moyenne, épineux, à jeunes pousses et bourgeons glabres ; feuilles ovales ou arrondies à la base, à limbe égal au pétiole ou un peu plus long, d'abord velues-aranéeuses, à la fin glabres et luisantes ; fleurs grandes (25-30 mm de diam.), à pédoncules glabres ou un peu velus ; calice à lobes marcescents ; pétales glabres à l'onglet ; fruit assez gros (3-4 cm de diam.), bien charnu.

NOMS VULGAIRES. - En français : Poirier. En allemand : Birn, Birnbaum, Beere. En flamand : Pereboon, Peireleire, Biereboom. En italien : Pero, Peruggine. En anglais : Apple, Pear, Service, Apple-tree.

USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Le Poirier sauvage est considéré comme l'origine des Poiriers cultivés: ; on a trouvé quelques débris de poires dans les cités lacustres de Suisse et d'Italie.- Cultivé pour ses fruits; il en existe d'innombrables variétés horticoles. Cet arbre est assez difficile au sujet du terrain, si l'on veut qu'il donne de bons fruits ; il lui faut un sous-sol perméable et peu de calcaire : il prospère bien dans les terrains d'alluvion ou de remblai. Le Poirier se greffe sur le Poirier sauvage, sur Aubépine ou mieux encore sur Cognassier. Ce dernier greffage ne réussit pas avec toutes les variétés de Poiriers, aussi est-on obligé, en plusieurs cas, de faire un « surgreffage " c'est-à-dire de placer sur le Cognassier une variété de Poirier qui s'y greffe facilement, puis de greffer sur cette variété greffée la variété désirée. Le Poirier se taille de diverses façons : en cordons, en palmettes, en espalier, en contre-espalier, en pyramide, en vase, etc. ; dans tous les cas, cette taille a pour but de faire produire à l'arbre le plus de bourgeons à fruits possible, sans nuire à sa végétation. Parmi les variétés de Poiriers, on distingue les « poires à couteau », c'est-à-dire que l'on consomme directement à l'état cru, les « poires à cuire » et les « poires à cidre». Parmi les variétés de poires à couteau, on distingue encore : 1° les poires d'été, telles que les « Beurré Giffard », «Doyenné de juillet », « William », etc.; 2° les poires d'automne, telles que les « Beurré gris » , « Beurré Hardy » « Beurré d'Amanlis », « Louise-Bonne d'Avranches», « Duchesse d'Angoulême », etc.; 3° les poires d'hiver, telles que : « Passe-Colmar » , « Beurré d'Alembert », « Doyenné d'hiver», « Passe-Crassane », « Bon-Chrétien », etc. Parmi les poires à cuire, on peut citer les « Martin sec», « Messire-Jean », « Curé », « Catillac », etc. Les poires à cidre sont ainsi désignées parce qu'elles servent particulièrement à fabriquer le « cidre de poires» ou « poiré » ; cette boisson fermentée, lorsqu'elle est claire et limpide, ressemble beaucoup au vin blanc et est employée par les falsificateurs qui la mêlent à divers crus. Le poiré se conserve moins longtemps que le cidre de pommes, tourne facilement à l'aigre en présence de l'air, cause souvent des maux d'estomac, lorsqu'on en fait sa boisson habituelle. Les poires ne se consomment pas seulement à l'état frais ; on prépare des poires séchées et des « poires tapées », lesquelles peuvent être conservées longtemps dans un endroit sec ; on confectionne aussi, avec les poires, des confitures, des marmelades et des compotes. - Les fleurs sont mellifères dans une certaine mesure ; mais, souvent, les abeilles ne visitent tes fleurs des Poiriers que pour y récolter du pollen. - Le bois du Poirier est d'un brun-rougeâtre, très homogène, très compact, pouvant être découpé en tout sens et susceptible d'acquérir un beau poli ; il est recherché pour la gravure, la sculpture, l'ébénisterie, fabrication des équerres, règles, etc. : mais il résiste assez mal aux alternances de sécheresse et d'humidité. C'est un excellent bois de chauffage, et il fournit du charbon de bois de très bonne qualité, L'écorce, tonique et astringente, a été employée comme fébrifuge. - Les fruits renferment 6 à 13 pour 100 de sucres, surtout du lévulose, du dextrose et un peu de saccharose. Ils contiennent aussi de l'acide citrique, un peu d'acide malique, des matières pectiques de la pentosane et de la sorbite. Les graines contiennent de l'amygdaline et une huile grasse.


Flore de France page 8191