Dipsacus fullonum L. Cardère sauvage. [Synonymes: Dipsacus silvestris Mill.]. Plante
bisannuelle d'environ 1 mètre, à
tige robuste, creuse, sillonnée, faiblement épineuse ;
feuilles inermes ou munies de rares
aiguillons, les
radicales oblongues, les
caulinaires connées,
entières ou
dentées ;
fleurs d'un rose lilas, en têtes
ovales-
cylindracées de 4-6 cm. de long sur 3 de large ;
folioles de l'
involucre étalées,
lancéolées-
linéaires, raides, plus courtes que la tête florale ; paillettes du
réceptacle égalant presque les
fleurs,
pubescentes-scabres, brusquement terminées en pointe courbée en dehors.
NOMS VULGAIRES. - En français : Cabaret-des-oiseaux, Baignoire-de-Vénus, Cardère-sauvage, Cuvette-de-Vénus, Fontaine-des-oiseaux, Lavoir-de-Vénus, Bonnetier-sauvage, Cardère-des-bois, Laitue-aux-ânes, Peignerolle, Grande-verge-à-pasteur. En allemand : Wilde-Karde,
Kardendistel, Schuttlrarde, Venusbad, Unserer-lieben-Frauen-waschbecken, Walddistel, Wilde-Distel, Wolfsdistel. En flamand :
Wilde-Kaardebol. Kaarde-Distel. En italien : Carde-salvatico, Cardo-di-Venere, Scardaccione, Erba-messella, Verge-di-pastore. En anglais :
Card-teasel, Card-thistle, Venus'bath, Wild-teasel, Huttonweed, Adam's flannel.
USAGES ET PROPRIETES. - Parfois cultivé comme plante ornementale. - Les
fleurs sont visitées par les abeilles qui y récoltent un nectar
de bonne qualité, produit à la base du
style. - La
racine est apéritive et a été usitée contre la phtisie ; on avait employé autrefois, contre les
maladies des yeux, l'eau stagnante ayant séjourné pendant quelques jours dans les cuvettes formées par les bases réunies des
feuilles
opposées. - La
racine renferme de l'inuline qui s'y accumule surtout comme matière de réserve après la première année de végétation. On a
trouvé dans les cendres de la plante, pour 100 du poids total de cendres: 26 de potasse, 23 de chaux, 16,6 de soude, 13 de chlore, 8 d'acide
phosphorique, 6 de magnésie, 6 de silice, 1,9 d'acide sulfurique, 0,3 de sesquioxyde de fer.